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Je suis marathonienne, ça y est!

 
 

J’aurais jamais pensé que je ferais ça un jour. Je courais même pas il y a 1 an et demi à peine.

 

Mais QUELLE BELLE AVENTURE!!!!!!

 

Je l’ai fait! J’ai couru le mythique 42,2 km en plein cœur de Montréal dimanche dernier. Avec des étoiles dans les yeux et le sourire aux lèvres.

 

J’ai tout aimé. De la 1re journée de mes 12 semaines de préparation jusqu’à la ligne d’arrivée. J’ai profité de chaque étape du processus, même dans les moments les plus durs.

 

C’est drôle parce que, si je compare avec le dernier demi-marathon que j’avais fait, j’pense que j’ai trouvé le marathon moins difficile..! J’étais probablement mieux préparée et je n’avais pas non plus les mêmes objectifs. Au demi, je voulais battre mon temps, là, je voulais réussir à terminer la course avec la meilleure forme possible et savourer chaque kilomètre.

J’étais certainement beaucoup plus excitée et stressée de me lancer dans le grand défi du marathon, alors j’ai pris soin de tout faire comme il faut et d’écouter mon corps le plus possible.

J’ai suivi mon plan d’entraînement à la lettre : les fractionnés, la muscu, les sorties longues et tout. J’ai lu 3 livres sur le sujet entre mes entraînements et j’écoutais des podcasts à propos de la course pendant que je courais. J’ai travaillé ma technique et j’ai eu le souci de plein de détails que je prenais plus à la légère auparavant (comme la récupération, l’alimentation, les ravitaillements, etc.).

 

La semaine avant l’événement, j’étais vraiment nerveuse. Ça faisait longtemps que j’avais pas été autant stressé pour quelque chose..!

On parle beaucoup du « mur » du marathon au 30e km. C’est quand t’arrives à un point où le corps s’est vidé de toutes ses réserves d’énergie et qu’il t’envoie tous les signaux possibles pour essayer de faire en sorte que tu t’arrêtes. Ça me faisait peur. Faut dire que ma sortie la plus longue de mon plan d’entraînement avait été de 32 km et que j’avais goûté un peu à ce fameux mur. J’avais du mal à m’imaginer réussir à faire 10 km de plus que ça.

 

Une autre chose qui est angoissante aussi, c’est que dans les dernières semaines, il y a une période d’« affutage » où il faut réduire de moitié son entraînement. Ça permet apparemment d’être à son top pour le grand jour, mais c’est vraiment contre-intuitif.

Tsé avant un show, tu vas faire une générale la veille? Bin là tu peux pas. C’est comme si t’avais juste le droit de pratiquer la moitié d’une chanson avant de monter sur scène.

 

 

 

 

Le jour J, je me suis levée à 5h du matin, chez des amis qui ont eu la générosité de nous héberger Alain et moi et de venir m’encourager sur le parcours. À 7h15, je débarquais du métro à l’Espace 67 pour aller rejoindre des milliers de coureurs à la ligne de départ.

 

Le décompte est arrivé et c’était parti.

C’est fou comme c’est facile un début de course. T’es à ton 100%, plein d’adrénaline, et t’as la goût de courir à ton max avec cette grosse gang de personnes déterminées qui ont le même objectif que toi.
C’est pas ce que j’ai fait. J’essayais même de courir le plus lentement possible.
J’ai appris de mes erreurs passées qu’il ne faut jamais commencer une course en courant trop vite. Allo le mur qui nous attend plus loin!
Alors je gambadais avec le sourire, en admirant la vue et en me faisant dépasser par tout le monde haha!

 

Mon ami David, qui avait eu son décompte de départ après moi m’a rejoint vers le 5e km et on a continué en courant ensemble en parlant et en riant jusqu’à ce que nos parcours se séparent parce que lui courait le demi et moi… bin le double.
À ce moment-là, j’avais plus que le quart de fait et j’avais l’impression que ça avait passé en un claquement de doigts. C’est la première fois de ma vie que je courais avec un ami et ça m’a presque fait oublier que je courais, c’était trop cool! (Merci Dave J)

J’ai commencé assez tôt à sentir l’effort dans mes jambes… Heureusement ça a pas trop empiré jusqu’à la fin.

À la mi-parcours, j’étais encore en pleine forme! Mais je commençais à trouver ça un peu long. J’avais besoin de m’occuper l’esprit un peu.
Je me suis mise à répéter mon spectacle de comédie musicale en visualisation. J’ai passé le show complet de VACHES, the Musical dans ma tête. Toutes les répliques, toutes les chansons et toutes les chorégraphies.
Un beau 2 en 1 : me changer les idées + pratiquer pour la 1re du spectacle qui aura lieu la semaine prochaine!

À 34 km, j’étais bin contente de réaliser que j’avais pas eu de mur! Et c’est là que j’ai aperçu mon chum et mon amie Alizée me crier leurs encouragements!!!
Mon moment préféré de la course.
J’ai eu juste le temps d’embrasser Alain et d’emmagasiner leur énergie avant d’aller affronter les derniers km.

 

J’ai eu l’impression que ces derniers kilomètres étaient 2x plus long… Mais je me répétais tout le temps des trucs positifs dans ma tête. J’me disais que c’était facile, je prenais de grandes respirations, je continuais à sourire et je me concentrais du mieux possible sur autre chose que la douleur de mes jambes.

 

À un moment donné, j’ai tourné un coin et j’ai aperçu au bout de la route le géant stade olympique.
Plus qu’1 km.
Le stade était là à m’attendre, j’avais l’impression d’être attirée à lui comme un aimant.
À partir de là, c’est allé super vite. J’ai fini par voir la ligne d’arrivée, précédée d’un tapis rouge. J’ai entendu au micro « De Papineauville : Geneviève Roberge-Bouchard! » Haha!
Quelques secondes plus tard, j’étais à l’emblématique stade olympique, les yeux pleins d’eau, le sourire jusqu’aux oreilles, une médaille dans le cou et 42 km dans les jambes.

 

En arrêtant de courir, j’ai découvert le défi de… marcher!!! J’avais pu de jambes haha!
Étrange de constater que marcher était pratiquement plus dur que de courir. J’ai rejoint mes amis et mon chum qui m’attendaient avec une montagne de bravos et un sandwich.
Merci la vie.

 

 

La veille de la course, j’avais annoncé que j’allais courir au nom de la Fondation Lani et que je ramasserais des fonds pour l’occasion. Pour la première fois, j’ai couru pour quelque chose de plus grand que moi.
Je te jure que ça a été une motivation extraordinaire pendant le marathon. Je me disais qu’à chaque km de plus, je réussissais à aller chercher des fonds supplémentaires pour la cause et que grâce à ça, ça changerait peut-être la vie de quelqu’un.

 

Un énorme merci à tous les donateurs.

Il reste encore quelques jours à la collecte si vous voulez y participer et célébrer avec nous!
Ça se passe juste ici!