Ça fait pas si longtemps que ça que j’ai appris à profiter de mes matins. Travaillant de la maison, ça m’a pris du temps à juste réussir à me mettre un cadran..! Pas si évident que ça quand t’as pas l’obligation de te lever pour te rendre à telle heure au boulot ou pour s’occuper des enfants (on n’a pas encore d’enfants). Comme je fais des spectacles le plus souvent le soir, j’avais pris l’habitude de me réveiller à l’heure qui me convenait, quand je sentais que j’avais assez récupéré. Mais ce rythme de vie peut rapidement devenir malsain, parce que ce sera toujours plus facile de se coucher de plus en plus tard que de se réveiller plus tôt. Résultat; tu te ramasses un jour à te réveiller à midi… Pis quand tu te lèves et que c’est déjà l’heure de planifier le souper, ça fait pas les journées les plus productives, mettons.
Je me demandais tout le temps pourquoi j’étais toujours en train de me dire à la fin de la journée: « Me semble que j’en fais pas assez, que je pourrais en faire plus… ». Jusqu’à ce que je change mes habitudes, pratiquement du jour au lendemain matin.
Faut dire que la pandémie m’a un peu « aidé » à adopter mon nouveau mode de vie, parce qu’il n’y avait plus de spectacles du tout. Plus aucunes obligations le soir (en fait, même interdiction de sortir de la maison… on va pas l’oublier celle-là).
C’est là que j’ai commencé à me mettre un cadran à 7h. Tous les matins. Semaine, fin de semaine, wathever. J’ai commencé à intégrer, un à la fois, des éléments à ma routine matinale et c’est devenu mon moment préféré de la journée. En fait, j’aurais même le goût de mettre mon cadran encore un peu plus tôt pour pouvoir prendre encore plus de temps à profiter de ma routine.
Ce qui se passe, c’est qu’après avoir pris un bon moment à me réveiller en prenant du temps de qualité pour moi, quand arrive le temps de commencer ma journée de travail, j’ai hâte, j’ai plein d’idées et je suis ultra motivée. Ça va autant pour les journées de création que les journées de paperasse. La tête est libre et pleine d’ambition envers la journée qui ne fait que commencer. J’adore ça.
Ça veut pas dire qu’y a des matins que ça me tente moins de me lever. Mais je me lève pareil, pis l’expérience en vaut encore et toujours autant la peine.
Voici mon matin.
Bon. Peut-être que tu me diras que toi tu pourrais jamais faire tout ça, que je suis chanceuse d’avoir la liberté de mon horaire, etc. Je suis d’accord avec la 2e partie, mais pas avec la 1re. Si je prends 2h à faire ma petite routine du matin, rien t’empêche de faire la tienne en 30 min, ou en 15. Chacun son matin hein! Tu choisiras ben de faire ce que tu veux! La seule chose que j’ai envie de te suggérer, c’est d’éviter de te réveiller stressé d’être déjà à la course.
Alors, mon matin:
1. Faire du journaling
Cette habitude-là, je l’ai commencé depuis plusieurs années déjà. Je m’en sers pour me libérer la tête de la journée précédente, revenir sur les bons coups et laisser sortir les émotions. Plus j’écris des pages et plus je réalise à quel point c’est un projet extraordinaire. Je n’ai jamais vraiment écrit en pensant les relire ou que quelqu’un d’autre les lise. Mais je vois mes cahiers remplis s’empiler tranquillement et ça m’impressionne de pouvoir avoir accès à chacune de mes années de vie depuis que j’écris. Je peux retrouver mon « moi » d’il y a 5 ans, le 3 octobre si je veux. Je trouve ça fascinant. On pense souvent que nos journées sont banales, et c’est souvent à la fin de l’année qu’on va regarder en arrière et voir les grands pas qu’on a fait. Eh ben, je te jure qu’en relisant ta dernière année un jour à la fois, tu vas réaliser à quel point chacun d’eux t’a fait avancer. On fait de belles réalisations quotidiennement, mais on prend rarement le temps de s’arrêter pour en prendre conscience.
Je trouve ça fou de me dire que ma vie est écrite dans des livres. Que je ne pourrai jamais oublier mon passé parce que ma mémoire existe aussi sur papier. Que je pourrai laisser cette trace-là derrière moi…
Bref, une tite page par jour, ça prend 5-10 min. Pis ça te fait réaliser : « hey finalement, j’ai donc ben accomplis des affaires hier! »
2. Réciter des affirmations
Celle-là, elle peut avoir l’air intense haha! Tu te dis peut-être: “Pourquoi je ferais ça, moi, réciter une phrase à tous les jours… je vais quand même pas me faire à croire qu’elle va se réaliser par magie, voyons donc!”
Bon. Le but c’est pas de faire de la magie, mais c’est plutôt de se rappeler ses valeurs et sa propre valeur, de se rappeler qu’on a les deux pieds dans le processus de nos objectifs pis de nos rêves et qu’aujourd’hui servira à s’en approcher.
Les affirmations que je me lis à chaque jour, c’est moi qui les ai choisies, j’en rajoute quand j’en trouve qui vibrent avec moi ou j’en crée qui me représente ou mon font du bien.
En voici quelques-unes :
“Aujourd’hui est le futur que j’ai créé hier.”
“J’apprends chaque jour des leçons précieuses de moi-même.”
“Je ne peux qu’apprendre, évoluer et devenir meilleure que je ne l’ai jamais été.”
“J’ai la grande capacité de m’adapter à chaque situation.”
“J’écoute les besoins de mon corps.”
“J’ai le courage de vivre mes rêves.”
“Je suis profondément comblée par tout ce que je fais.”
“Je m’engage à faire ce qu’il faut aujourd’hui pour atteindre mes objectifs et que la vie de mes rêves se concrétise.”
Ça, ça prend… 2-3 min peut-être?
3. Faire de la visualisation
On est encore un peu dans la vibe ésotérique, j’avoue. Mais juge pas trop vite. « Visualiser » c’est en fait juste de s’imaginer vivre des actions futures avec succès. C’est de se préparer à les vivre et établir que cette façon qu’on s’imagine de les vivre devienne un objectif. Ça peut prendre des formes infinies. Tu peux visualiser la journée qui s’en vient, te voir accomplir les tâches facilement, rapidement et avec plaisir, par exemple. Ou bien tu peux te visualiser dans 1 mois, dans un an, dans 10 ans..! Avec la famille que tu souhaites, le travail dont tu rèves, etc. Plus tu arrives à vivre chaque détails, mieux c’est.
Souvent, ça a comme impact de me déstresser, de me redonner plein d’espoir, de rallumer mes rêves et d’avoir envie de passer à l’action.
Ça peut te prendre genre… 1 min faire ta visualisation le matin si tu veux
4. Lire
Oui, lire. C’est fou ce que lire peut t’apporter, t’apprendre, te faire comprendre et te faire réaliser des choses. Un chapitre par jour ou quelques pages suffisent pour grandir un peu plus quotidiennement. On prend la journée pour assimiler ce qu’on a lu, pour prendre un recul et y revenir le lendemain. J’adooore ça. On prend rarement le temps de lire. Passer à travers une brique de pages, ça demande du temps. Ben après 10 min de lecture par jour, tu vas peut-être avoir lu une quinzaine de livre à la fin de l’année..!
Je parle surtout de livres de gestion/affaire, de psychologie, biographiques, de croissance personnelle, etc. Le genre de livres inspirants, motivants et qui te donne l’impression de te coucher moins “niaiseux” le soir. J’ai déjà essayé de lire des romans le matin et j’aurais plutôt préféré annuler ma journée pour finir le livre haha! Alors je garde les romans pour les soirées et la fin de semaine maintenant.
5. Méditer
Pour moi, c’est le plus difficile et c’est le premier que je vais avoir tendance à « skiper » quand j’ai moins le temps ou moins le goût. D’abord, le concept prend du temps à assimiler, ensuite parce que ça nécessite de mettre sa vie sur pause contrairement à toutes les autres étapes qui, elles, nous font avancer.
Mais à quel point c’est précieux, méditer.
C’est se rappeler qu’on existe, qu’on vit, qu’on est. C’est prendre conscience de notre être, en dehors du monde qui l’entoure. Nous. Juste nous. Nos sensations physiques, nos sensations émotionnelles dans le moment présent. Méditer, ce n’est pas d’arrêter de penser. C’est de concentrer toutes ses pensées sur sa propre existence, en mettant tout ce qui l’influence sur pause.
C’est précieux, méditer.
Pour ma part, j’utilise l’application Headspace. C’est grâce à cette application-là que j’ai enfin compris le concept. J’aime bien leurs méditations guidées. Je fais généralement un ptit 10 min de méditation. Des fois, 3 min suffisent.
6. Marcher dans le bois, faire du sport ou du yoga
Le principe ici c’est de bouger, d’activer le corps. C’est bon pour la forme et pour l’esprit. J’adore marcher en forêt, c’est mon “4 en 1”; bouger, promener le chien, m’inspirer de la nature et écouter des podcasts.
Pour me mettre un peu plus en forme, j’alterne mes journées avec de la course aussi.
Et je fais du yoga soit pour me remettre de la course de la veille, quand je suis raquée, ou soit pour approfondir mes méditations. Y a rien de mieux pour apprendre à prendre conscience de son corps dans l’espace.
Pour le yoga, c’est depuis que j’ai découvert l’application Yoga Down Dog que je capote. Ça non plus je comprenais pas le concept avant.
Mes marches et mes courses me prennent entre 30 min et 1h30 et le yoga environ 20 min. Parfois, je les retarde à un peu plus tard dans la journée, ou bien je les sépare en 2 coups. Ça fait une belle pause de travail d’après-midi aussi.
Après tout ça, à 10h (ou avant), je suis assise derrière le piano ou le clavier d’ordi pour commencer ma journée. Tu trouves peut-être que c’est tard pour commencer une journée de travail, MAIS ce sera clairement une journée plus productive, grâce à ma routine matinale qui m’y a bien préparé. D’ailleurs, comme je suis ma “propre boss” et que j’aurai toujours tendance à me dire que j’en fais jamais assez, j’ai commencé à compter mes heure de travail (j’utilise l’app Time Clock) et normalement, je termine ma journée quand le nombre d’heures me rend fière. Parfois c’est 5h, d’autre fois c’est 10-12h. Ça dépend. Ça me permet de garder le compte. Donc, je commence tard, mais je finis plus tard aussi. C’est mon rythme de vie présentement, je l’ai construit comme ça!
Si ça t’inspire tant mieux, mais à toi de créer ta propre routine à ta façon. En autant qu’elle te fasse profiter du processus et te donne hâte de plonger dans le travail ensuite!