1, 2, 3 albums, go!

 
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À partir du moment où on s’est connus, Alain et moi, ça aura pris 3 ans avant de lancer notre premier album. Je me souviens qu’à la fin du long processus rempli d’efforts qui nous avait conduit au lancement du 1er album, j’étais brûlée. J’étais tellement fière de tout ce qu’on avait fait, d’avoir appris tant de nouvelles choses, de m’être rendue jusqu’au bout et de tenir notre album dans mes mains. Mais je me disais : « Ouf! J’aurais pas envie de faire un autre album tout de suite! ». 

 

Mais la vie a bien fait les choses. 

L’année suivante, on a voulu tester l’idée de composer une chanson et de la sortir en single, sans le cadre d’un album. On s’est dit : « Tient, voilà le moment idéal pour tester de nouvelles choses. Pourquoi on n’essaierait pas de collaborer avec d’autres personnes ? » Pour le 1er album, on avait tout fait. Mais qui sait, peut-être qu’en collaborant, on pourrait arriver à des résultats complètements différents, voire meilleurs ? On a envoyé une mélodie à un parolier qu’on admirait ; Nelson Minville. Le lendemain, il nous renvoyait le texte qu’il avait marié à notre musique. 

 

Cette expérience-là m’a beaucoup servie. De voir de quelle autre manière il était possible de mettre nos musiques en textes, ça m’a ouvert les yeux. 

Je n’écris plus de la même façon depuis qu’on a collaboré avec Nelson. Il m’a appris beaucoup sans le savoir. 

 

Toujours pour cette même chanson, on a aussi réussi à collaborer avec un réalisateur qu’on admirait énormément aussi ; Carl Bastien. (Tsé le gars qui a réalisé Rêver Mieux de Daniel Bélanger..? Ouep!) Ça aussi, ça a changé nos vies. Ça a été la porte d’entrée vers le 2e album… puis le 3e. 

 

C’est grâce à cette chanson test que tout le reste a découlé. 
On s’est lié d’amitié avec Carl et on a passé des jours et des semaines ensemble pour produire notre 2e album. Tellement d’énergie, d’amour et d’heures dans cet album-là. Mais, contrairement au premier album, c’était pas épuisant, parce qu’on n’était plus tout seuls. On avait un réalisateur pour mettre en scène nos créations et une maison de disque pour la première fois de notre vie. C’était une expérience extraordinaire.

Là, on venait de finir et j’avais déjà hâte de produire le prochain. On a d’ailleurs commencé à composer de nouvelles chansons dès que l’album a été lancé.

 

Je crois qu’on n’a jamais autant composé que depuis les 2 dernières années. Alain composait une nouvelle mélodie à la guitare à chaque fois qu’il la prenait dans ses bras et moi j’allais prendre des marches de 1 à 2 heures où je me donnais le défi de revenir avec une chanson à chaque jour. Mélodie, paroles, structure. 
On a accumulé des centaines de morceaux dans les « mémos vocaux » de nos iPhones. Puis la pandémie est arrivée. On a perdu l’envie de la création au début, mais juste assez longtemps pour se permettre de prendre le recul nécessaire avant de revenir travailler nos chansons préférées et d’en écrire d’autres encore. 

Quand on traverse ce genre d’expérience de vie, on en ressort avec quelque chose à dire.

 

Ensuite, on a fait le tri. On s’est équipé pour faire notre pré-production à la maison, puis, quelques semaines plus tard, on est partis 5 jours avec Carl en studio. 

 

Et c’était tout, on avait l’album. Merci, bonsoir.

5 jours, 10 chansons. 

On n’avait pas prévu ça comme ça, mais ça s’est passé comme ça. Comme si on était dus.

 

 

On est passés d’un 1er album qui nous a épuisé, à un deuxième dans lequel on y a mis des heures et des heures, pour arriver à en faire un qui a coulé comme si de rien n’était. 

 

Toutes les étapes de cet album-là ont juste été belles et positives. J’avais jamais vécu ça comme ça.

Et le résultat? J’en suis tellement fière. 

Comme à chaque album d’ailleurs. 

À chaque fois, j’ai envie d’offrir la meilleure chose que j’aie jamais fait. 

J’adore quand j’ai du plaisir à écouter nos propres chansons, quand je me surprends à trouver ça bon, quand je réalise qu’on écrit exactement les chansons que j’adorerais écouter. 

Chaque détail a été soigneusement pensé pour nous ressembler et pour nous faire du bien. 

Peut-être que ça s’appliquera à toi aussi? Et si ça te ressemblait et ça te faisait du bien à toi aussi? Ce serait un adon merveilleux.

Qui se ressemble s’assemble.